Il faut bien y retourner (hein ?)

Dernier jour des vacances. On y est. C’est comme Noël, tu l’attends tu l’attends, ça se prépare des mois avant, et pouf, à peine commencé c’est déjà fini. Et pourtant, j’ai pris un mois de congés. Oui, c’est la première fois que je fais ça, et wouaaaah, j’en ai encore les paupières qui frémissent de reconnaissance. Bien évidemment sauf ce matin car je me suis réveillée à 6h08 et impossible de me rendormir.

En général je prends trois semaines, là j’ai dû prendre un mois il y a fort longtemps, vu que l’ass mat de la Fossette se mariait, et avait donc accolé ses jours mariage à ses vacances. Pas pratique pour nous mais bon j’aurais fait pareil on va pas se mentir.

Au final, il n’y a plus d’ass mat depuis début juillet. Elle devait garder notre Fossette en périscolaire à la rentrée, elle était d’accord sur le principe depuis des siècles, je lui en reparlais souvent, histoire de ne pas me retrouver le bec dans l’eau. Et puis en fait elle a changé d’avis au moment de faire l’avenant, donc nous nous sommes séparés d’elle. Bref longue histoire, c’est derrière nous, basta.

Et ma foi, un mois de vacances, c’est vrai que c’est pas dégueu. Bon par contre ça veut dire ceinture sur une autre période donc pas sûre que je le refasse de sitôt. Ça reste toutefois une bonne expérience de vie, de celles que tu enseignes à tes enfants une fois grands, en les serrant fort contre ton coeur : « prends un PUTAIN de mois entier ma fille, prends ».

Nous sommes partis quinze jours en Bretagne. Nous on aime la mer et l’Ouest. On a eu un temps un peu chagrin, et m’en cogne si tu savais. Je fais partie de ces gens qu’une météo capricieuse ne gêne aucunement pendant les vacances. Du moment qu’on change d’air, ça me va. En plus je t’ai déjà parlé de mon amour absolu pour le bruit de la pluie. Les averses d’été ont une saveur particulière, sérieux c’est pas jouissif de marcher en sandalettes sous des trombes d’eau, de se réfugier dans un boui boui et de prendre un chocolat chaud ?

Là, on a laissé la Ventouse chez mes beaux-parents jusqu’à la fin de la semaine. Je lui ai dis 173 fois « je t’aime ». J’ai un léger problème psychologique, dès qu’il y a séparation une partie de moi pense qu’une l’une de nous peut mourir, dans ma tête ça ressemble à un film américain avec des ralentis, une musique qui prend aux tripes et une nana avec un tombé capillaire impeccable (moi). J’ai toujours peur que ce soit la dernière fois qu’on se voit, donc j’en fais un chouille trop, faut bien l’avouer. Et alors c’est saugrenu, mais je me surprends à vouloir lui envoyer un sms ou un message sur Messenger, genre « pense à prendre ton bain ». Ce qui est totalement inapproprié car 1) elle n’a pas de compte facebook 2) elle n’est pas équipée d’un smartphone, et ce n’est pas prévu avant plusieurs années  3) elle ne sait pas encore lire totalement même si elle se démerde pas trop mal du haut de ses six ans tout récemment acquis (si je peux me la péter un peu en passant je saisis l’opportunité tu m’en voudras pas)

On se rassure donc comme on peut. Surtout que ces derniers jours je n’arrête pas de rêver de décès, de chute dans le vide, de trucs brutaux, pouah pouah pouah. Fort heureusement je n’ai jamais rêvé que je n’avais plus de crème de mûre dans le placard, ouf le kir est sauf, et il me reste ma Fossette d’amour.

nwat

Quand, après 67 km, tu réalises que tu a oublié de dire à ta fille où tu as rangé sa brosse à cheveux.

Sache qu’il existe quelque chose de plus mignon qu’un bébé lapin dodu faisant sa toilette : ma Fossette à la piscine. Sa bouille arrondie, ses yeux bleus grands ouverts, son petit cul qui remue, les gouttes d’eau accrochés aux cils, le roulement perpétuel entre son aisance et sa totale vulnérabilité (merci les brassards Pat Patrouille)…je pourrais la bouffer. Quand elle s’accroche tout contre moi dans l’eau puis saute de plus belle, sache qu’à ce moment précis je suis moi même tellement guimauvesque que je pourrais presque acheter une serviette Hello Kitty.

Aujourd’hui, c’est grand ménage à la maison. A partir de demain et jusqu’à la rentrée, nous avons embauché une jeune femme pour garder les filles à la maison (uniquement la Fossette jusqu’à la fin de la semaine, puis les deux filles ensuite). Mon compte bancaire va saigner jusqu’au livret A car c’est un budget, mais comme du coup je ne paie pas de centre de loisirs et que j’ai licencié mon ass mat début juillet, sur les deux mois financièrement on s’y retrouve. C’est juste un (très) gros virement quoi. Mais on se dit que pour les filles ce sera du vrai repos, car pas besoin de les réveiller le matin (c’est quand même l’objectif premier des vacances bordel).

Du coup vu que chez moi c’est crade, je vais essayer de temporiser pour faire bonne figure à minima, et il va falloir tenir une maison propre pendant deux semaines et demi. Qui sait, je vais peut-être y prendre goût ? (LOL)

Je dédie ce billet à Edwige, qui travaille dans une école au sein d’une commune commençant par un T. Je sais que tu me lis, Edwige. Et sache que je suis fière de toi. (Et quand j’ai écris ton prénom j’ai repensé à la scène de la dédicace dans La Cité de la Peur, j’avoue)(entre nous pas de non-dits).

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Mycose of you (I never stray to far from the bathroom)

Première partie ici.

Je blêmis. Je ne m’attendais pas à celle là, j’avoue. N’ayant pas tellement coché au préalable dans mon agenda « penser à se faire prélever des écoulements vaginaux », je reste là, un peu coite.

« Vous ne pouvez pas revenir tout à l’heure ? » Me demande Marine (oui j’ai envie de l’appeler comme ça, c’est spontané)

« Non, je travaille… »

« Cet après midi alors ? »

« Euh, ben pareil…je peux finir plus tôt et être là pour 17h ? »

Marine hésite, je vois qu’elle tique sur l’heure, je précise que je suis dans une situation très inconfortable car je dois attendre le prélèvement pour me traiter.

Elle tranche « bon écoutez je vous note pour 17h, je vous appelle s’il y a un souci, je vais voir avec le biologiste »

Je repars, la mort dans le slip. Arrivée au bureau 45 minutes plus tard, je chouine. Tant pis, je vais aller voir un autre labo. Et puis je me souviens : Marine a gardé mon ordonnance pour quand je reviendrai à 17h…Quel délicieux moment d’impuissance.

Bien évidemment, 2h plus tard Marine m’appelle « ça ne va pas être possible, le biologiste n’est pas là aujourd’hui » (mon cul)« Je vous mets demain à 11h15 ? » 

Oh bah oui au point où j’en suis, mets moi en toute fin de matinée va.

Je ne peux pas rester comme ça. Je me souviens avoir lu sur un groupe facebook les vertus de l’argile blanche pour les fesses irritées des bébés…pourquoi pas ? Je farfouine sur le net et j’en viens donc à une recette maison de cataplasme. Si un jour ça t’arrive, je te donne la recette :

Dans un bol tu mets un peu d’argile blanche en poudre, l’équivalent de 2 cuillères à soupe. Tu mets un peu d’eau minérale, une bonne cuillère à café d’huile (j’ai opté pour de l’huile de calendula), puis 1 goutte d’huile essentielle de Tea Tree et 1 goutte d’huile essentielle de Thym à linalol (oui le thym est jeune et joyeux) C’est antifongique et antiseptique.

Tu touilles avec une cuillère en bois (important pour ne pas altérer l’argile), et tu appliques sur l’endroit lésé par cet enfoiré de champignon.

Pour ne pas trop salir ma culotte, j’ai utilisé des cotocouches (enfin)(ouais car je stockais ce paquet depuis des siècles). En gros j’étais en mode érythème fessier.

Après une première sensation de chaleur, due aux huiles essentielles je pense, j’ai ressenti un soulagement, si tu savais. Ça m’a énormément soulagée. Un cataplasme me permet de revivre pendant environ 5, ou 6 heures. Après les douleurs reviennent. Parfaitement raisonnable. J’ai pu dormir telle un bébé sans fesses rouges.

Le lendemain j’ai juste rincé l’argile, et je me suis rendue au labo. Je te passe les « vous avez l’ordonnance ? » « nan c’est vous » « ah je n’ai rien ! » « si » « non ! » « si »

Après cet interlude administratif, une biologiste daigne me recevoir. Elle me fait m’installer, je lui explique le topo, elle me tape la discute en me parlant de l’ado reçu juste avant moi qui a fait un malaise suite à sa prise de sang.

Pendant qu’elle me cause de tout ça elle s’installe, et là

biologiste

Elle a stoppé net entre mes cuisses. Elle me dit que je suis ravagée. Que je dois avoir mal dis donc.

Elle met le spéculum. Et cette fois :

bio2

Elle a affiché un air de dégoût des plus absolus. Suivi de commentaires lourds de sens. C’était super humiliant. Je me doute que c’est parfaitement dégueulasse, je le ressens. J’ai pas top besoin qu’on me le dise en fait. Puis elle m’achève avec un « ooooh, mais vous avez attendu trop longtemps ! »

SANS BLAGUE

Je lui ai fait remarquer que moi hier j’étais open pour être à cette même place. Elle m’a dit non mais pour voir un médecin. Bah là aussi, j’ai fait comme j’ai pu. Elle m’a conseillée de rentrer pour me traiter fissa. MERCI, VRAIMENT.

En rentrant j’ai mis la crème mais elle me brûlait beaucoup alors je me suis appliqué un cataplasme magique. J’ai attendu juste après la douche pour me mettre l’ovule.

Aujourd’hui lundi, je remercie cet ovule. Je craignais qu’il ne fasse rien, mais en fait il semble efficace. Je pense que les cataplasmes ont aidé aussi. Je me sens mieux.  Les écoulements se sont calmés. Ce matin je me suis tartinée de crème et elle ne m’a pas brûlée. La gratouille est toujours bien là mais j’y crois.

Bref, je suis sur la voie de la guérison.

Je n’ai jamais, JAMAIS eu un truc aussi gerbant. Si tu pouvais laisser une trace (partenaire de traces huhu) dans les commentaires pour me rassurer et me dire que toi aussi, un jour, tu as été immonde de la culotte, cela me ferait du bien.

Je termine en te mettant un clip clin d’oeil sur le titre du billet (sinon ça tombe à l’eau c’est con) :

A 1:45, tu comprends que la daronne, et bien elle aussi souffre d’une mycose vaginale. Pour moi c’est limpide.

Et sinon rien à voir, mais j’ai l’impression que la maison qui a servi au clip c’est la même que la maison de Buffy niveau façade. Nan ?

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Amycosement vôtre

Je sais que tu aimes bien me lire car je fais scintiller ta vie. Alors une fois de plus, je vais te donner une occasion de m’aduler. Je vais te parler de mon entrejambe.

Samedi dernier, je prends rendez-vous en ligne pour jeudi chez ma généraliste. Je ne crois pas t’avoir informée du fait que j’ai enfin pu larguer l’iceberg qui me servait de médecin. Un couple de jeunes docs s’est installé en octobre dernier à une dizaine de kilomètres. J’ai assez rapidement testé en prétextant un bilan annuel, et ma foi j’ai bien accroché avec la femme médecin. Hop hop, elle est maintenant mon médecin traitant. Son mari est devenu le médecin de Diego.

J’aime bien car tu peux prendre rendez-vous sur internet. Moi qui n’aime pas le téléphone, et encore moins devoir appeler 157 fois pour réussir à avoir le secrétariat, ça me met en joie. Ils ont quand même embauchée une secrétaire médicale, mais elle est là à temps partiel. En cas d’urgence on peut donc tout de même lui téléphoner, lui faire passer des messages etc.

La première fois que j’ai eu rendez-vous, j’ai même reçu un sms qui m’indiquait le temps de retard du médecin. Super appréciable, ça détend tout le monde, moi car je sais que je peux ralentir le pas et en profiter par exemple pour aller faire le plein d’essence avant d’y aller, et elle car elle sait le patient averti. Non franchement je kiffe.

Samedi donc, je prends rendez-vous. Figure toi que, toujours top classe, je me traîne un eczéma tout pourri sur le pied depuis le mois de novembre. D’après mes heures d’entretien avec le Professeur Google, il s’agit fort probablement d’un eczéma bulleux, ou dyshidrose. Si tu l’as, ton pied se pare de multiples petites bulles qui te démangent horriblement, notamment après la douche et la nuit. Ta peau pèle, craque, prend une couleur violacée, tu n’es que sensualité. J’ai une crème prescrite par la doc qui a agit au début mais sans plus. J’ai testé les remèdes de grand mère, qui ont le mérite de freiner un peu l’avancée de l’eczéma qui semble vouloir conquérir ma jambe ainsi que ma main après avoir pillé 70% de mon panard, mais qui ne mènent pas à la guérison.

grat

Quand enfin tu peux te gratter peinarde

Mon but en prenant rendez-vous, c’est que ma doc m’oriente vers un dermato. En plus je ne comprends pas pourquoi j’ai de l’eczéma, je n’en ai jamais eu avant.

Et puis samedi, je ne me sens pas très bien. C’est inexplicable, je suis patraque. Dimanche je me lève; je sens un truc couler…haaaaan bah ce sont mes règles ! Tout s’explique, voilà pourquoi la veille j’étais mimolette ! Comme je ne les aies que deux fois par an, leur arrivée diffère à chaque fois. Je vais aux toilettes…ah non tiens, c’est pas du sang. Hof, ça va arriver.

PAUSE.

J’invite les lectrices/lecteurs sensibles, qui trouvent que le corps n’est que pureté et allégresse, qui n’ont jamais chopé de trucs chelous ou qui sont en train de manger, à quitter cette page dès à présent. Je décline tout responsabilité en cas de non préparation à la dure réalité de la vie ayant entraîné un malaise vagal.

Les règles n’arrivent pas. Je me mets à perdre un truc pas très ragoûtant. Lundi, pareil. Ce qui m’inquiète, c’est la quantité absolument phénoménale de leucorrhées (tu vois je te cause bien pour prendre soin de toi) (le vrai mot c’est « pertes vaginales dégueu »). Je remplis une serviette hygiénique…puis deux…puis trois.

Fort heureusement ça ne sent rien. C’est jaunasse. Mais ça commence à bien me brûler. Je cherche dans ma pharmacie, je trouve des ovules et une crème anti mycose chattale. Hop lundi je m’enfourne un ovule.

Mardi je vais au taf…ça ne change RIEN. Je remplis toujours mes 3 serviettes sur la journée, et j’ai de plus en plus mal. Ça pique, ça gratte, ça brûle. HELP.

Plus que deux jours avant mon rendez-vous. Le soir je mets un autre ovule, et je prie.

QUE DALLE.

Mercredi dans le dedans de moi même je pleure. J’ai SUPER MAL. Je fais bonne figure au bureau mais j’ai la curieuse envie de vouloir me mutiler (un peu comme pour le pieds-mains-bouche). La zone de gêne, pour parler pudiquement, s’est étendue jusqu’au tréfonds de mon cul.

uncomf

Ça pique putain ça pique putain ça pique

En plus les fucking serviettes hygiéniques bien chimiques à mon avis ça n’aide pas. Je me sens sale comme jamais. Niveau honte j’ai niveau Le Pen Présidente. Tu vois quand même c’est chaud.

Le soir dans un désespoir le plus absolu je me mets un cacheton pour équilibrer la flore vaginale. Je sais ça sert à rien vu les dégâts, mais faut que je tente un truc.

spidermanlol

Ma flore donne son max.

Jeudi. Alleluia  je vois la doc à 18h. Je m’assois.

« – Bonjour, euh tout d’abord désolée, je viens pour des choses vraiment, VRAIMENT pas classes.

– Arf. Hémorroïdes ?

– Non. Eczema et mycose vaginale.

– Ah OK, bon ben on y va ! »

Pour l’eczéma, elle m’oriente vers un dermato comme s’il se doit.

Ensuite je retrouve le bonheur de la position gyneco. Elle me fait « houlala, mais oui, rolala, vous avez une sacrée mycose dis donc, pfiou pfiou pfiou….vous devez avoir mal ! »

OUI. Et re OUI. Et merci de me témoigner de la compassion, je sais que l’iceberg n’aurait rien dit de tel et pourtant dans l’océan de honte que je ressens, ça fait du bien.

Je lui dis avoir déjà testé les ovules, mais effet peanuts. Je lui montre la boite. Elle prend note et me dit qu’elle va m’en prescrire d’autres, mais qu’avant de les prendre il faudrait que je fasse un prélèvement car il faut déterminer ce que c’est, ça peut être une infection.

Elle me fait mes ordonnances, et me glisse un « j’aimerais pas être à votre place ! ». J’ai senti qu’en tant que femme, elle avait mal à la choune pour moi. Merci. Entre ça et mon pied qui me démange la nuit, je suis servie.

En sortant je prends tout à la pharmacie. Demain je me fais prélevée, puis RAF au boulot je commence le traitement. J’en peux plus.

Vendredi. 7h38, je me présente au labo. Je tends fébrilement mon ordonnance.

« Ah mais pour ça il faut prendre rendez-vous hein. Là moi j’ai personne hein, c’est le biologiste qui fait ce genre de prélèvement, et là il n’est pas là. Il va falloir revenir Madame. »

A SUIVRE….

 

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J’ai participé à une « tente rouge », Tome 2.

Nous sommes assises. La dame bio explique à ma nièce pourquoi elle est là. Nous sommes entre femmes, pour accueillir une nouvelle femme.

L’objectif est de se parler à cœur ouvert de nos règles. Alors oui, dit comme ça c’est pas super glam, c’est même un peu space. Oui bon ok, complètement barré. Mais la disposition intime du lieu prête à la discussion. Il y a une musique « zen » en fond sonore (so cliché).

Après un topo rapide en mode cours de SVT sur les règles, dame bio énonce les règles de la parole. Au centre du cercle que nous formons, il y a une petite table. Nous allons toutes allumer une bougie sans faire cramer la yourte. Celle qui souhaite s’exprimer doit symboliser la prise de parole en chopant une petite pierre disposée au centre. Elle dit ce qu’elle a à dire, personne ne doit l’interrompre (une torture pour ma mère). Quand elle a fini, elle repose la pierre, laissant la parole à une autre.

A ce moment là je ne suis pas encore totalement dans le mood, et j’imagine que ça serait sympa de remplacer la pierre de parole par un tampax de parole. Je pouffe dans le dedans de moi même telle une gamine de … ben euh de l’âge de ma nièce en fait.

Nous prenons un verre de bissap, préparé par môman.

Enfin, comme en réunion bien chiante sur les stats, nous débutons par un tour de table pour se présenter.

C’est là que, sournoisement, je me laisse happer par l’ambiance.

Nous ne nous présentons pas par nos prénoms, mais par notre lignée. Moi par exemple, je dis « je suis arrière petite fille de Josette, petite fille de Marceline, fille de Simone, mère de la Ventouse et de la Fossette. Je m’appelle Kisbuel. »

Tout le monde y va de sa lignée, et écoute je trouve ça très beau et très fort symboliquement. Je vais pas te mentir : j’ai envie de pleurer à mort.

zach-cry

Chiale pas chiale pas chiale pas chiale pas

Ensuite, la parole circule.  Chacune peut dire son parcours, raconte ses premières règles, son rapport aux règles…certaines sont contentes de les voir arriver, d’autres (comme moi) sont RAVIES de ne pas les avoir. On parle serviettes, tampons, cup, et même flux instinctif (oui on est entre femmes sous une yourte à se causer menstrues, c’était un peu sûr que dans le lot il y en aurait une qui le fait). On parle des douleurs, des peurs, de la piscine, des odeurs, de la couleur, de la quantité, des tâches. Sans tabou.

La plus âgée est ma mère, 70 ans. Ma mère tu lui laisses la parole, c’est un peu comme moi avec le fromage à raclette, c’est sans fin. Mais elle a su (parfois avec un peu d’aide de la dame bio) redistribuer la pierre.

Après un certain temps d’échanges, la dame bio emmène ma nièce dehors, avec deux femmes. L’une de sa famille (ma mère), une extérieure (ma logeuse).

Symboliquement, dehors, ma nièce entre dans un cercle rouge dessiné au sol, laissant derrière elle une partie de son enfance.

De retour dans la yourte, elle est invitée à prendre une douche (il y en avait une à l’intérieur), et à se faire belle en faisant « peau neuve ». Pour cela, ma sœur avait apporté en douce son matos (brosse à cheveu, bijoux etc), et lui avait acheté une belle robe.

Fidèle à elle même, ma nièce met environ 5 heures à prendre sa douche, suivant à la lettre l’instruction donnée : « surtout prends ton temps ! »

Pendant ce temps, on boit du thé et boulotte des petits gâteaux. Ça me change des légumes cuits à l’eau.

hungry

Du gras du sucre du gras du sucre du gras du sucre du gras du sucre

Quand elle sort, magnifique dans sa robe vert émeraude, nous nous levons, la prenons dans nos bras, et lui souhaitons la bienvenue parmi les Femmes.

Je re-presque chiale.

Nous sommes assises à nouveau, et parlons de tout et de rien, de féminité, de maternité, d’accouchement, de respect de son corps. Bon parfois honnêtement on oublie qu’elle n’a que 12 ans, mais globalement quand ça devient trop « adulte », on se recentre grâce à dame bio qui nous remet sur les rails.

Nous ne parlons pas sexualité en frontal. Because 12 ans quoi. Nous abordons plus les choses sous l’angle de l’amour de son corps, qui lui appartient pleinement, qui est son ami.

On termine le rituel par une remise de petits présents. Puis, installées comme au début en cercle, nous prenons nos mains et faisons glisser un long ruban rouge autour du poignet de chacune, afin de rendre concret le lien qui nous a unies pendant ce moment si particulier.

Après une minute de silence méditatif, nous coupons le fil nous reliant à notre voisine, et chacune y fait un nœud pour le conserver en bracelet. Nous soufflons notre bougie, et c’est fini.

Ça a duré toute l’après midi, je n’ai pas vu le temps passer.

Je m’en étais fait tout un flan car franchement le mail de présentation de ma sista était trop pompeux. Trop solennel. Mode chape de plomb quoi.

Au final c’était un très joli moment de partage entre femmes. Dans un super cadre cocooning, ressourçant. Très simple en fait. J’en garde un excellent souvenir.

Ma nièce a ADORE. Elle a été sincèrement touchée du geste, de se voir au centre de l’attention. Elle n’a pas posé 1000 questions, mais en fait aucune question ne lui venait. Je crois qu’elle vivait l’instant.

Nous sommes parties, puis ma sœur a rejoint sa fille pour une super nuit dans la yourte toutes les deux.

C’était il y a cinq mois et j’ai toujours mon bracelet au poignet.

bracelet

J’ai préféré prendre une photo dans une situation banale du quotidien. Et oui, j’ai la chance ultime d’être glabre du bras. Sois jalouse je le veux. (S’il te plait)

Sache qu’il existe bon nombre de thématiques qui se déclinent en tente rouge (futures mamans, jeunes mamans par exemple). Si tu veux en savoir plus je t’invite à aller sur leur site.

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J’ai participé à une « tente rouge ».

Il y a quelques mois, j’ai reçu un mail de ma sœur. Ça m’a crispé direct. Car, vois tu, ma sœur à un peu le don de trouver des supers idées à faire sur le papier, enrobées dans de l’amour et du « on va passer un chouette moment », mais qui sont en fait des plans loose, des pures galères. Et pas des galères que tu évoques ensuite avec nostalgie, non non, juste des galères. C’est du style à proposer de débarquer chez toi un vendredi à 23h (on ne vit pas dans la même région)pour une sortie à Disney impromptue le samedi. En novembre. Avec un bébé. Sur fond de « tu n’auras qu’à prendre l’écharpe de portage ! ». Elle n’a pas fait ça, mais ça serait dans ce goût là.

J’ai donc lu son mail, et j’ai eu envie de pleurer.

Elle m’avait encore pondu un truc totalement farfelu. Sur une tartine de 800 000 pages (oui dans la famille on sait pas écrire court), elle me conviait, moi ainsi que les autres femmes de la famille, à participer à une « tente rouge ».

« C’est quoi encore ce bordel ? Tu peux pas juste me laisser ??? » Me suis-je écriée.

Ma nièce de 12 ans venait d’avoir ses premières règles. Ma soeur (mère de ma nièce, si tu es au point dans la logique de composition familiale) voulait donc organiser une tente rouge en compagnie des femmes de son entourage, afin de la faire entrer parmi nous (les femmes). C’est un rituel, avec des codes, des étapes. Ma nièce allait être au centre de ce…truc.

oh-my

Je me suis pris les mains dans la tête. Hey mais c’est quoi ce truc de hippie ? Histoire de bien enfoncer cette impression d’être dans une réalité parallèle, ma sœur avait employé des mots hyper solennels, profonds…Bon au bout d’un moment ma nièce a juste ses règles quoi.

Donc au début c’était hors de question d’y aller. Je me voyais déjà être l’instigatrice d’un moment de honte absolue pour ma nièce. Moment qu’elle allait devoir porter toute sa vie, et qu’elle narrerait, récoltant à jamais de la part de son auditoire des soupirs consternés.

J’ai quand même pris le temps de la réflexion, j’en ai parlé à une autre de mes soeurs (j’ai des soeurs tout le tour du ventre). Cette dernière m’a dit « ça a l’air très important pour la frangine, on trouvera bien à se marrer, on tournera le truc en dérision s’il le faut, allez on y va ! »

On a donc topé là. Ensuite ma fourbe de sœur accompagnatrice de misère s’est DECOMMANDEE pour une vague histoire de congés qu’elle n’avait pas. Me laissant en plan. J’avais une bonne tête de conne.

Je me suis donc rendue à cette fameuse tente rouge. Je te passe les détails de l’organisation : j’ai voyagé seule avec la Ventouse et la Fossette pour la première fois, ai dormi chez une totale inconnue que je faisais visiblement chier et qui nous a servi le MÊME PLAT midi et soir pendant mon séjour (j’ai cru mourir)(me traite pas d’ingrate je suis venue avec un panier garni et des cadeaux destinés à ses enfants pour remercier de son hospitalité mais à bouffer j’ai eu du navet du poireau du chou fleur natures)(HELP)(inutile de te dire que l’idée même d’un apéro n’a pas été évoquée).

Inconnue qui d’ailleurs pratique l’école à la maison car l’école tradi ne respecte pas ses valeurs (je peux comprendre), et puis ensuite qui te sort un laïus sur les migrants qui sont lâches de quitter leur pays et qui ont « droit à tout »…du coup je sais pas bien de quelles valeurs elle parlait mais en tout cas ça doit ressembler à celles de Jean Pierre Pernault.

C’est donc relativement décontenancée (et affamée) que je suis arrivée à cette tente rouge.

La tente rouge est organisée pour la jeune fille, mais la mère n’est pas présente, pour ne pas être gênée par le regard maternel. La jeune fille est prévenue au tout dernier moment de la tenue de la cérémonie.

Ça se passe dans une yourte aménagée pour l’occasion. J’en profite pour me la péter mais en vrai c’est un ger, et pas une yourte (tu le sens ou pas, que j’ai fait un exposé sur la Mongolie quand j’étais jeune ?)

En y entrant, sur ma droite, un grand voile rouge (dress code) est tiré depuis le plafond, et sépare la pièce. Ça laisse un espace cosy, tapissé de coussins disposés au sol.

Une dame m’accueille. Pardon mais elle est un cliché ambulant d’une dame « bio » : menue, les cheveux longs et gris, des bijoux en bois, une jupe longue et ample.

Une autre personne se présente. Je manque de défaillir, rapport au fait que c’est une dame que j’ai lu souvent. Elle a écrit des livres et est une farouche défenderesse de l’accouchement physiologique. Oui car remember, c’est ma soeur qui m’avait transmis le souhait d’accoucher physio.

Il y a ma mère, il y a l’inconnue chez qui je loge, et il y a une bonne copine de ma nièce, qui a trois ans de plus qu’elle. Voilà on est toutes les sept là. Deux autres femmes ont décommandé au dernier moment. A mon avis elles ont eu les miquettes et ont craint de devoir égorger un rouge gorge en secouant des racines enflammées au dessus du cadavre, mais passons.

C’est ma mère qui amène ma nièce. La petite innocente ouvre la porte de la yourte, et son regard s’éclaire en croisant le nôtre. Elle est manifestement ravie de voir sa tatie. Et les autres aussi, mais sûrement moins. Je suis quand même une tatie comme on en fait peu, faut bien se le dire.

Je ne sais pas comment nommer la dame bio. Animatrice ça fait un peu vente de fromages à Auchan un jeudi à 10 heures. Mais prêtresse ça renvoie à l’idée du rouge gorge qui n’en mène pas large…bon c’est la dame qui battait la mesure quoi. Ecoute je vais rester sur « la dame bio ».

Cette personne nous invite à entrer dans la « tente rouge », indiquant par là l’espace jonché de coussins moelleux.

Et nous avons débuté le rituel…

akwardViens donc, jeune enfant, viens parler hémoglobine…

 

A suivre (ça faisait longtemps hein)

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Mon rituel Barbara Gould

Le 9 février, je voyais ma cop d’enfance, que je vois environ une fois par an (mais 2000 sms par jour ça entretient le lien). Toute grosse, elle était à cinq semaines de son terme. Et bien elle a accouché une semaine après ! C’est donc avec émotion que j’introduis ce billet par une pensée émue pour le petit gars tout fripé qui vient d’arriver. Je fais mentalement des cœurs avec mes mains.

C’est dingue comme chaque naissance dans mon entourage me fait des guilis guilis dans mon compte CAF, j’ai alors très envie d’augmenter le montant de mes allocations familiales. Et puis je me souviens des nuits pourries et étrangement je me ressers un kir.

Mais si je suis là, une fois n’est pas coutume, c’est pour te parler beauté. En l’espèce beauté capillaire. J’ai relativement laissé tomber le reste de mon corps, mais mes cheveux je sais que je peux en tirer quelque chose. Figure toi que lorsque j’étais une jeune femme de 22/23 ans, j’avais le cheveu sublime. Une cascade d’ondulations. Des fois, on m’arrêtait dans la rue pour me dire que j’avais des beaux cheveux. True story. C’est VRAIMENT pas dégueu pour l’égo. Toutefois, le mieux étant l’ennemi du bien, j’ai décidé de tout gâcher. Mes cheveux ondulaient sensuellement, mais pas partout. Moi, sournoisement influencée par Shakira, je suis allée voir une coiffeuse. Elle m’a dit qu’elle pouvait me faire une légère permanente, très peu posée, juste pour harmoniser et booster l’ondulation. « Ben tope là la gueuse », ai-je répondu.

Le jour J, un samedi matin de novembre 2007, le salon était envahi de vieilles. On m’a remise entre les mains d’une apprentie. Ça tombait bien, elle venait d’apprendre les permanentes dis donc. Et j’étais sa toute première dans la pratique. Faut bien apprendre hein. Je ne vais pas tout te narrer, le souvenir reste douloureux, mais cette petite conne a posé le produit, et s’est barrée pour déjeuner en me laissant en plan avec le merdier sur la tête. Sa patronne est venu vérifier plus tard, suite à un appel de ma part et a constaté que j’étais cramée. Elle s’est bien gardé de me dire à quel point. Elle m’a fait payé avec juste une petite réduction (la garce !). Je ne savais et ne sais toujours pas taper un scandale…je suis ressortie je ressemblais à un caniche parsemé de trous. Et, chose incompréhensible, quelques semaines plus tard patatra, tous mes cheveux sont devenus raides et moches.

mocheveux

Kisbuel et ses cheveux, 2007-2016

Je n’ai jamais retrouvé ma gloire capillaire d’antan. Après la Ventouse j’ai opté pour une coupe assez courte, reflétant la fin de mon deuil, et le renoncement. Mais merde, je sais que j’ai l’ondulation en moi (non, pas seulement « là », ne sois pas sale s’il te plait) (pourquoi tu ruines tout ?).

Septembre 2016, gros challenge : chouchouter mes cheveux pour qu’ils repoussent et qu’ils soient sublimes. J’ai donc surfé, surfé, et surfé encore, à la recherche de soins pas cracra en terme de compositions, et faciles à faire. Je suis tombée sur ce blog, qui reste ma référence. Je trouve que la nana écrit des billets bien ficelés, son blog est joli, il donne envie, bref il est dans mes favoris.

Je me fais donc depuis septembre un soin pré shampoing.

En phase d’attaque, j’ai opté pour un masque bain d’huile tous les deux jours, et depuis début décembre, en rythme de croisière je fais un masque par semaine (je dis ça pour faire bien. En vrai au début j’étais top motiv j’avais la gnak, maintenant c’est un peu plus à l’arrache donc j’en fais un par semaine)(mais « phase d’attaque » ça sonne hyper pro).

Dans un bol, je mets :

  • du gel d’aloe vera pur (je fais un gros prout sur ma bouteille, je dirais 3 cuillères à soupe)
  • de l’huile de ricin et/ou de l’huile de monoï (pareil, je dose au pifomètre, à l’instinct)
  • de la glycérine (plusieurs prouts, ptet 2 cuillères à café)
  • 3 gouttes d’huile essentielle ylang-ylang
  • 3 gouttes d’huile essentielle de romarin

Je touille, et j’applique sur mes cheveux secs. Je fais un chignon, et je m’occupe des filles, du bain toussa. Je laisse poser environ une heure. Choisis un moment où personne ne va sonner à ta porte, car cela donne un effet « cheveux gras » qui n’est pas des plus séduisant. Plus tu laisses mieux c’est. Si tu peux laisser poser trois semaines car tu n’as aucune vie sociale, n’hésites pas.

soins

Ariel applique son bain d’huile. Regarde comme elle maîtrise le geste.

Pour rincer; il faut laisser l’eau couler, et accompagner l’eau avec tes doigts. Puis tu fais ton shampoing. Moi je brosse mes cheveux avec un peigne à dents larges au moment du shampoing (car quand le cheveux ondule il ne faut pas le brosser entre les lavages, ça je le savais je ne brossais pas mes cheveux pendant mon âge d’or). Donc je mousse, et hop je peigne, puis je rince. Il ne faut normalement pas que tes cheveux crissent sous tes doigts, ça veut dire que tu les as décapés, donc agressés, espèce de délinquante capillaire. Mais moi aussi rassure toi. Telle Taïg, je crisse (mon père serait tellement fier de moi pour ce jeu de mots pourrave).

J’ai assez vite vu des résultats positifs. Mes cheveux poussent pas trop mal, ils arrivent en dessous des épaules. J’ai commencé à retrouver mes ondulations moins d’un mois après. Pour le moment, je ne les ais pas suffisamment fidélisées. C’est à dire que j’ai la crinière super chouette après le shampoing, je me fais un revival 2006, mais ça tient difficilement. Donc pour le quotidien, avec la vie de tous les jours, le réveil la tête dans le cul, la course du matin, ça part vite en live. Mais quand j’ai le temps de…ben de prendre mon temps, d’appliquer une eau coiffante pour fixer l’ondulation, d’entretenir le volume…je suis à tomber. SI ! Putain le nouvel an ça rendait trop bien. Avec la buée sur le miroir qui camouflait les milliards de kilos en plus, j’aurais pu croire que j’avais 22 piges.

fabuloushair

I love me, myself and I, and my hair.

A Noël on m’a offert de quoi faire mon shampoing, je vais me pencher sur la question.

Si on pouvait faire des bains d’huile contre la cellulite, je serais définitivement preneuse. Si tu connais un blog là dessus…Dans le doute je fais des bains de foie gras. J’ai décidé d’y croire.

 

 

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Les opposées

Moi, maman de deux filles issues du même moule (t’as vu j’ai pas fait de jeu de mot avec la moule, je gagne en classe), je peux t’affirmer qu’il est tout à fait possible de se retrouver avec deux modèles très différents.

Comme s’il s’agissait d’individus à part entière, truc de ouf.

Blague à part, la Ventouse et la Fossette n’ont RIEN à voir. La Ventouse est un lac. Calme, posée, elle n’a jamais trop moufté. Du genre à pouvoir attendre une heure dans une salle d’attente à lire sagement. Une petite fille de catalogue (mais qui peut te larguer des caisses immondes je te rassure). J’ai toujours des éloges là où je passe « quelle est mignonne » « oh elle est polie bravo c’est rare de nos jours » « elle est si agréable »…Elle est très sensible et prend soin des autres. Honnêtement on n’a jamais galéré avec elle, elle est en auto discipline constante. Tu lui demandes de faire quelque chose elle le fait, tu lui demandes d’arrêter elle arrête. Le revers de la médaille, c’est qu’elle attache une très grosse importance à ce que les autres pensent d’elle, elle se voit carrément par le regard d’autrui, et cherche à être parfaite et à correspondre à ce qu’on attend d’elle. C’est un poil flippant tu admettras, alors on bosse là dessus, histoire qu’elle ne se fasse pas trop manipuler plus tard. Limite je suis contente quand elle m’envoie chier (après ça dépend de la forme aussi mais bon ça s’ajuste) (oui car j’ai pas envie non plus d’entendre « va crever putain et laisse moi mater  Peppa Pig merde »). Je la laisse donc me dire non, pour qu’elle voit qu’on peut refuser, faire des choix, s’imposer. Comme elle se soumet fastoche, on tente de secouer son côté rebelle qui sommeille. On peut dire que ça fonctionne, elle ose de plus en plus exprimer son désaccord, ou proposer des alternatives.

La Fossette quant à elle, c’est un volcan. Du haut de ses 27 mois, elle domine largement sa soeur, et ce depuis qu’elle a bien 6 mois. Ou un peu plus, ok je l’admets. C’est une tempête, c’est tout ou rien, elle vit tout avec excès. Si elle n’est pas contente elle hurle à plein poumons, si elle est heureuse elle saute et danse sur place comme un cabri. Pleine de fougue, on peut dire qu’elle donne du fil à retordre et que ça demande plus d’énergie au quotidien. T’inquiète que ça fait belle lurette qu’elle nous envoie chier avec des « NOOOON ! » ponctués par des sourcils froncés. Dire non c’est un principe de base. Elle refuse d’abord, et ensuite elle se laisse un temps de réflexion pour voir si elle voulait vraiment refuser. Ou alors c’est une relou qui fait mine il s’est rien passé pour ensuite s’approprier les idées.

Exemple :

« – Tu veux de l’eau la Fossette ?

– NON ! (sourcils froncés et tout le bazar)

-…

-…

-…

– A boire moi môman peuplééé »

=> Observe comme, de manière fourbe, elle fait croire que boire c’est SON idée alors que c’est TOI qui a émis la proposition peu avant. Me fait penser à mon beau père tiens.

mad

« La Fossette, tu prends un peu de haricots ? »

Elle a eu sa période où elle nous tapait, sa période où il lui fallait balancer un objet au travers de la pièce. On sent que ça monte, on laisse ça sortir comme elle veut, le seul interdit étant de taper les gens. Et la télé bien sûr (surtout la télé même)(faut bien avouer qu’une mandale dans la gueule à beau papa ça vaut de l’or). Dans les magasins elle veut courir, dans la rue elle ne veut pas tenir la main. Depuis petite elle veut faire les choses par elle même. Elle sait faire plein de choses car elle a la volonté inscrite en elle d’être autonome. Elle râle beaucoup, il faut que ça se passe à sa sauce, elle veut décider, commander. A tous les psy qui disent que les gamins ont besoin de frustration, je peux te dire qu’elle est frustrée toute la journée. Ce qu’elle voudrait c’est prendre les clefs de la caisse, aller au Royal Kids tranquille et revenir quand elle le veut pour se faire un Pat Patrouille en boulottant une banane. Quand elle joue avec la Ventouse c’est elle qui décide en grande partie du jeu, et de ses règles. C’est un gros bordel qui ne ressemble à rien du coup. Qu’on se mette d’accord à 2 ans tes jeux sont décousus et sans aucune structure narrative claire, à un moment faut arrêter de se mentir.

Quand je sors avec elle j’ai carrément moins de regards attendris. Plutôt des éclairs avec « enfant roi » dedans car je ne passe pas mon temps à lui hurler dessus. Alors que pourtant non, on a un cadre. Mais pas un cadre psychorigide sinon je pense que ça aurait l’effet inverse et ça serait usant pour tout le monde. Petit à petit on y arrive tout de même, à surfer sur cette vague. Il y a des règles sur lesquelles on ne transige pas (ahlala, tenir cette fucking main dans la rue, il y a eu des larmes mais enfin ça commence à bien se passer). Je peux te dire que le soir, pour être honnête, on est content quand elle pionce.

oh-brother

Regard jeté par la secrétaire de l’ophtalmo pas plus tard qu’hier. En (encore) plus vieille. Et plus grognasse. Et tiens j’ai envie de rajouter grosse connasse.

Toutefois, elle déborde d’amour, elle est très câline. Elle a l’âme protectrice, elle me dit de faire attention aux voitures. Il est probable qu’elle casse la tronche de ceux qui embêteront la Ventouse à l’école. J’adore sa façon particulière de dire « merci môman » quand je lui donne quelque chose. Oui car par contre elle est assez polie, elle dit bonjour et au revoir au monde entier. Du coup aux caisses j’ai souvent des remarques positives (il en faut zut !). Elle fait coucou à chaque voiture qui passe. Elle partage de bon aloi, si je lui donne un chocolat elle en demande toujours un deuxième et va le donner à la Ventouse. Est-ce que c’est pas trop mimi sérieux ? Quand je mets de la crème hydratante elle veut me l’appliquer. Quand je fais le ménage elle m’aide. Quand je dois partir elle veut m’enfiler mes chaussures. Quand des gars bossent sur un chantier elle veut appliquer l’enduit.

Et, c’est là où je vais peut-être te faire souffrir (tu ne m’en voudras pas mais là tout de suite je m’en cogne)(déso), elle est depuis peu du genre grass mat’. C’est à dire qu’on peut tout à fait espérer un réveil vers 9h… NEUF HEURES. Mes sacrifices de poussins les soirs de Patrick Sébastien ont fini par payer.

Voilà, elle est pleine de vie ma Fossette, elle sait ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas, et je sais que dans la vie elle ne se laissera pas marcher dessus.

Nous avons donc le bonheur de jongler entre une calme qu’il faut parfois « révolter » un brin, et une révolutionnaire dont il faut parfois calmer les ardeurs.

Il est donc certain que nous finirons fêlés de la soupape d’ici environ 20 ans. Merci bien.

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Nouveautés 2017

Salut mon petit paprika cendré. Alors, cette fin 2016, ça a été ? T’es tu toi aussi faite belle à 19h30 pour finalement te mettre en pilou pilou à 21h30 ? Le plus plaisant reste manifestement la préparation non ? Tu te fais des bains d’huile aloe vera/huile de ricin/huile essentielle ylang ylang, ensuite tu as le cheveu sublime. Et puis une fois parée en mode bombasse…tu te dis que c’est pas confortable pour attraper les accras. En plus t’as un poil froid mais ton gilet est resté à l’étage. Alors tu montes à l’étage…et puis une fois là haut tu sais pas bien comment ça arrive, mais tu te piloutises. Tu redescends moins bombasse MAIS avec une crinière sublime, et tu finis les accras.

Ma Ventouse avait l’autorisation de minuit. Elle a regardé Patrick Sébastien. Oui. Et elle adoré. Oui. Et on a regardé avec elle en partageant son enthousiasme histoire de pas plomber l’ambiance.  J’assume moyen alors merci de ne plus jamais me ressortir cet état de fait.

iky

JAMAIS

Ce début d’année démarre tranquille. Je suis présentement en congés car l’assistante maternelle de la Fossette est en formation pour deux semaines et demi. La galère quoi. M’enfin bon c’est comme ça. Encore heureux que ça tombe pendant les soldes ! Je n’ai pas pris le temps de te raconter, mais j’ai changé d’assistante maternelle. Oui, ce n’est plus celle que j’avais choisie, et ce depuis juin 2016.

Je sens d’ici ton inquiétude. Mais pourquoi ? Que s’est-il passé ? Reste-t-il du saucisson ?

Et bien figure toi que mon ex assistante maternelle a dû stopper son activité du jour au lendemain. Elle a eu des gros problèmes familiaux (mais genre GROS) et a dû quitter son domicile. Ça a été une période purement horrible en terme de stress. J’ai donc dû la licencier, mais tout ne s’est pas fait en douceur. J’ai changé la Fossette de nounou du jour au lendemain, ex nounou était dans la merde, les rapports ont fini sous tension.

Quand j’ai eu à trouver une ass mat en catastrophe, il n’y avait qu’un seul critère : qu’elle soit dispo l’été ! En effet forcément on avait posé nos congés en fonction de ceux de l’ex ass mat. Il nous fallait donc quelqu’un qui puisse accueillir notre poulette tout août…Pas forcément évident puisque visiblement 97% des ass mat partent en août.

J’ai fini par trouver, relativement rapidement quand même car je multipliais les recherches.

Nous employons donc Kimberley (ce n’est pas le même prénom mais c’est dans la même veine). Avec Diego on rigole, tous nos critères bien propres qu’on avait du temps de la Ventouse on les a fait fondre dans un moule forme suppo, et on les a introduits bien profond.

On voulait une ass mat en maison => Kim est en appart HLM.

Pas d’animaux => elle a un chien.

Avec un peu d’expérience => nous sommes son premier contrat.

Intégralement non fumeur => elle ne fume pas, mais son mari si (au balcon le soir).

Qui ne risquait pas d’être en congé mater => elle a 27 ans et un enfant de 3 ans. (Ça pue).

Qui avait un certain « niveau » scolaire => elle écrit difficilement.

Pour ce dernier point, ne lève pas les bras pour me mettre un taquet style « ouais, comment tu juges, tu te prends pour quoi comment tu fais trop ta madame connasse« .

C’est juste un fait. Elle m’envoie des sms difficiles à comprendre car il n’y a pas la base. Des mots qui n’existent pas, des conjugaisons très approximatives, des structures de phrases qui piquent les yeux. Je te parle pas de boulettes, coquilles, étourderies. C’est vraiment, mais vraiment chaud. Je vais temporiser mon propos : curieusement, elle écrit toujours parfaitement le mot « accueil » (alors que quand même, ce mot est fourbe)(où on le met, le putain de ‘u’ ?).

danny-oh-noQuand j’ai reçu le premier sms de Kim.

TOUTEFOIS. Elle fait le taf. Bon elle débute, c’est pas parfait, surtout niveau sécurité. Elle m’a déjà appelé en larmes car elle avait merdé et que la Fossette… disons que je ne l’ai pas récupéré tout à fait dans l’état dans lequel je lui avais laissé le matin (rien qui justifie un licenciement t’inquiète, juste ma Fossette était dégradée).

Le principal hic, c’est que depuis le début du contrat il n’y a pas un mois sans tuile, ce qui fait que je dois souvent venir plus tôt chercher la chair de ma chair. Son fils a perpétuellement un souci de santé nécessitant des rendez-vous médicaux (otite, opération, fracture), ou bien elle (gastro, infection urinaire etc). On commence à prendre le rythme, à chaque mois sa merde.

Ça devrait logiquement finir en apothéose avec un pti congé mater de derrière les fagots pile au mauvais moment…mais allez suis joueuse on verra bien ! Toujours est-il qu’elle est gentille, la Fossette l’adore. Au final elle sort davantage que ex ass mat qui avait pourtant un jardin (d’ailleurs avant que tout ce bazar n’arrive, on se disait avec Diego qu’on voulait éventuellement mettre les points sur les i, car elle ne sortait quasi jamais. La Fossette n’a pas mis le nez dehors entre novembre 2015 et avril 2016 car « il fait froid quand même »).

Et puis le chien de Kim, il est adorable. Pourtant je suis pas branchée chien. Mais il est objectivement adorable.

Ensuite, à ne pas négliger : elle lui fait des petits plats faits maison avec des produits du marché.

Et enfin, elle habite à deux pas de l’école. On a donc changé notre organisation du matin. Avant, Diego emmenait la Ventouse à l’école, moi la Fossette chez ex nounou. Maintenant, Diego emmène les deux filles à l’école, il y retrouve Kim qui emmène son propre fils (quand il n’est pas malade), et elle repart avec la Fossette sous le bras. Etant déchargée de la contrainte du dépôt d’enfant le matin, ceci me permet d’arriver plus tôt au travail, ce qui est toujours utile vu que je dois de temps en temps partir plus tôt le soir (cf la tuile mensuelle).

A la rentrée prochaine, Kim continuera à garder la Fossette en périscolaire, car pour des raisons totalement absurdes et chiantissimes, dans mon école les enfants ne peuvent pas rester à la garderie du soir et/ou du matin avant leur trois ans révolus (donc les parents d’enfants nés à partir de septembre se demmerdent), et les enfants doivent avoir quatre ans révolus pour avoir l’honneur ultime d’être acceuillis acceiullis accueillis par le Centre de loisirs le mercredi après midi et les vacances scolaires. J’ai donc besoin d’une ass mat jusqu’à octobre 2018, qui je l’espère restera Kim car elle demeure fort sympatoche.

Allez bisou, et sois mignonne fais toi un kir, tu diras que c’est de ma part.

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Give me five.

Je me la pète sans doute, mais j’ai décidé d’inventer un nouveau concept qui, j’en suis sûre fera fureur et marquera des générations entières d’internautes : le blog à billet annuel. C’est super simple, ça ne demande que très peu de neurones pour piger : tu as un blog, et tu y écris une fois par an. Voire deux, histoire de surprendre ton public. Surtout pas plus, sinon tu tombes dans le blog classique, et au secours quoi. Laisse tomber comme c’est téléphoné. C’est bon quoi je vaux un peu mieux que ça, je suis grave une rebelle.

Bon je te redessine quand même le tableau familial : la Ventouse est désormais pourvue de cinq années au compteur (gniiii), la Fossette de deux (gniiii, gniiiiii), et le Diego de 37 ans (c’est une vieille chose).

Je sais que j’avais dit que je ne voulais pas d’autres enfants, que la vie à quatre me convenait et autres conneries. Sauf que la vie parfois, elle met sur ton chemin des petites surprises. Tout était mis en oeuvre que ça n’arrive pas, malgré le harcèlement les tentatives de persuasion de la Ventouse. Mais comme la Ventouse commande à l’Univers, c’est arrivé quand même.

Sur l’instant j’étais décontenancée je t’avoue. Ça a donné lieu à de multiples discussions avec Diego sur le grave sujet de « on le garde, ou pas ? » Mais en fait, j’avais depuis le début la réponse en moi. J’étais prête, je crois. Et Diego, avec un petit sourire, m’a dit « on est fous, mais on fonce. »

Tu l’auras compris, nous avons donc un chat. Mes voisins ont décidé de vendre leur maison sur un coup de tête, et d’acheter un grand appartement sur Paris. Genre toi ton coup de tête c’est de passer une commande sur La Redoute sans code promo, eux ils achètent un 120 m2. Ce qui ne m’étonne guère en même temps, je me demandais depuis des lustres ce qu’ils foutaient en pleine cambrousse. De toutes façons ils menaient une vie de Parisiens à la Woody Allen, genre se lever relativement tôt le dimanche pour aller prendre un brunch sur la capitale.

Oui, tu as bien lu. SE LEVER TOT. Ces gens me tuent. A l’occasion il faudra que je te raconte (rendez-vous en 2017).

Mes voisins avaient deux chats, mais qui ne pouvaient point se blairer. Une chatte très câline, et un mâle, que nous appellerons Bretzel, c’est le meilleur hommage que je puisse rendre à ce fameux biscuit apéro (si tu n’aimes pas, je t’invite à décéder dans une souffrance lente et subtile).

Ils ont pensé à juste titre que mettre les deux matous dans un appartement allait virer à la guerre interstellaire. Alors, ils ont décidé de n’en prendre qu’un. Leur choix s’est porté sur la plus sympatoche. Ne soyons pas fourbes, on aurait tous pris le plus rougnougnou câlinou.

Et puis Bretzel adore être dehors, il aurait été malheureux en appartement, toussa toussa.

Connaissant ma faille, mon amour pour la gent féline, ma voisine m’a donc proposé de recueillir leur animal. Nous avons dit oui.

Le jour où nous l’avons pris, ce sont les deux enfants, âgés de 9 et 10 ans, qui l’ont porté jusqu’à chez moi. J’étais pleine de compassion pour les deux gamins (alors qu’honnêtement je n’ai jamais accroché avec eux)(les enfants des autres tu sais, c’est sale). Après les adieux, j’ai laissé Bretzel découvrir son nouveau foyer. Il a été fort bien accueilli par une Fossette qui s’inquiétait de son bien être. Aussi, afin d’être certaine qu’il se sente au mieux, elle le traquait, puis en face de son museau lui posait la fatidique question : « AVAAAAAAAA GNAA? » (« comment vas-tu, ami félin ? »). Le tout crié à 742 décibels, pour être sûre qu’il comprenne bien.

Bretzel a bien compris, il a pissé sur le canapé. Là, je me suis dit qu’on avait fait une connerie. Mais en fait, c’était seulement l’expression d’un léger stress.

Le lendemain matin, les voisins sont partis. Je me suis dit qu’il allait errer dans son ancien chez lui et que ça allait être dur pour lui de comprendre qu’on était ses nouveaux maîtres. Je craignais qu’on n’arrive jamais à le faire nôtre.

Pfff ! DES LE LENDEMAIN, Bretzel est revenu le soir chercher ses caresses, sa bouffe, et il s’est vautré avec nous dans le canapé. Hop, adopté le bestiau, sans un pli sans une rebiffade.

victoie

Trop simple

Je crois qu’en fait il est vachement mieux avec nous. D’ailleurs les autres voisins nous ont dit qu’il avait déjà été agressif avec eux par le passé (genre je te crache dessus, en mode racaille), et depuis et bien c’est un matou tout pacifique.

Call me Brigitte (Bardot)(parce que ya Brigitte Trogneux aussi)(mais du coup ça n’a rien à voir avec les animaux, et puis c’est un nom, ben euh, euh…moche)

PS/ Bon anniversaire à toi (oui toi, là)

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Dormir : le souhait ultime à peu près exaucé.

Si tu savais comme mes paupières ont souffert. Je n’ai clairement pas assez dormi ces 5 dernières années.

Toutefois, la Fossette a eu la décence de faire ses nuits à dix mois. Sa folie destructrice de sommeil connut un terme la nuit du 10 août. Cette nuit là fut ignoble, avec comme à son habitude un réveil vers 3h du mat et impossibilité de la rendormir.

 

go-to-bed

Moi me dirigeant vers sa chambre après le premier appel, à 3h09.

nocturne

Moi entrant dans sa chambre à 5h27 après l’avoir recouchée pour la seizième fois.

…Et puis finito. Le lendemain, hop hop hop, elle a dormi tout le nuit, comme une pro. Comme si elle avait fait ça toute sa vie. Je crois le lendemain l’avoir remerciée sans cesse. Toute la journée. Je lui ai fait des offrandes. Je l’ai ointe avec de l’huile bénie. J’ai sacrifié un chaton et j’ai dispersé ses entrailles sur un bosquet de lys sauvages en invoquant les dieux.( Oui bon ok, il est POSSIBLE que je sois influencée par trop de visionnages de Walking Dead.)

Le soir, nous nous sommes couchés la peur au ventre. N’était-là qu’un aperçu ? Le Destin allait-il nous ôter le bonheur d’une nuit complète si tôt ? Saurons-nous continuer à vivre, nous nourrissant uniquement du fugace souvenir d’avoir pioncé comme des porcs ?

Et bien NON ! Et oui mes poulettes, la Fossette dormit, dormit, et dormit encore ! Enfin je veux dire, sans nous faire la teuf en milieu de nuit car bien évidemment à un moment elle se réveille hein.

Et voilà, affaire réglée ! Si on fait les comptes avec du recul, ça a été plus rapide que pour la Ventouse (quasi 2 ans), MAIS plus douloureux car ces levers interminables en pleine nuit m’ont ruinée le moral.

La Fossette a quand même des rechutes ponctuelles, elle nous fait une nuit pourrie environ tous les quinze jours. Et puis on a eu deux semaines de rechute intégrale vers le Nouvel An, on a fait dans notre slip, mais c’est revenu à la normale.

Le prochain objectif est un double chantier :

  • L’endormissement en solo. C’est en bonne voie. Pour le moment il y a la tétée, on berce, et on arrive de plus en plus à la poser éveillée, elle gère le reste. A mon avis d’ici 2/3 mois, ça sera de l’histoire ancienne (je tope la main de mon moi de dans 2/3 mois)
  • Viser une heure de réveil saine pour le bien être du groupe : donc APRES 7h. Dans l’idéal ça serait après 8h, mais bon je ne crois plus au Père Noël (ni aux bienfaits du chou fleur)(mais je suis pas bien sûre qu’il y ait un lien). Là on oscille entre 5h30 (souffrance absolue) et 6h45 (souffrance moins absolue).

Et après…mon rêve ultime deviendra réalité : un sommeil réparateur, ininterrompu….et quasi long. Big up !

 

sleepy

Dans mes bras Madame.

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