La reine de la tripotte.

Lundi, j’ai suivi un bon conseil : je me suis allongée et j’ai laissé une femme faire de moi sa chose.

Oui, je suis allée chez l’ostéopathe.

Cabinet cosy, simili parquet au sol, lumière douce, rideaux ikea, ambiance cocooning. Pas de doute on est bien chez un ostéo.

Auras-tu remarqué qu’une ostéo est forcément toute menue toute chetive, semble avoir 14/15 ans, une peau parfaite, et pourtant elle peut te remettre sur pieds une carcasse de boeuf à moitié calanchée ? Je suis convaincue que leur examen final consiste à faire du soft catch, à mesurer moins d’1m65 et avoir la peau diaphane.

J’explique donc que je viens pour checker mon bassin avant le D-day, et aussi pour mon dos qui me fait bien souffrir. Je t’avais pas raconté mais en août je me le suis à moitié coincé en pleine nuit j’ai souffert ma race j’étais à une rognure d’ongle de demander à Diego de m’emmener à l’hosto.

Elle a fait une analyse globale de la situation, puis a commencé son taf. Moi allongée sur la table, ses mains qui m’effleurent….hmmmm

 Quand je viens de m’installer sur la table.

Enfin, je mets toujours un temps avant de me détendre réellement. Comme quoi on est conditionné, mais il me faut un temps pour me sortir de la tête que NON, je n’aurai pas à la masser ensuite en retour. C’est le cas avec Diego et je trouve que ça te gâche le spleen, il me tripote et je suis déjà en train de penser qu’ensuite il faudra que je lui rende la politesse.

Mais là, non ! Tu peux juste profiter ! Et lâcher un chèque bien sûr, mais c’est toi le gros lot de la fête, tu te vautres et on te demande rien de plus. Jouissance.

J’ai eu la joie d’apprendre que j’avais un bassin pas dégueu, plutôt open et souple, bref le mec il est paré pour faire les choses correctement en temps et en heure. Mon p’tit père, t’as intérêt c’est moi qui te l’dis.

Par contre le dos…pouah pouah pouah y’avait du taf. Pour résumer, il y avait un gros touillage dans mes cervicales, mes vertèbres et mes lombaires. Comme quand tu poses doucement tes colliers sur ta coiffeuse, que tu n’y touches pas pendant des jours, et pourtant quand tu veux en prendre un, tu constates qu’il s’est étrangement mêlé aux autres et a fait un gros noeud.

Elle a donc fait ses manip’ de gourou là, petites pressions où tu te dis « mais elle se fout de moi ou bien ? », suivies de mouvements plus amples où tu as l’impression que tu vas finir décalquée sur le papier peint.

Après la séance, j’étais toute courbaturée. Le lendemain je flottais sur un nuage d’oeufs battus en neige. Sérieux elle a fait des miracles, surtout au niveau des vertèbres. Je l’aime.

Moi.